Sur la terre des cactus : En voir de toutes les couleurs.

25 Novembre 2016

Allez, je me lance, cette journée est peut être ma journée préférée de ce road trip. Au programme, nous avons prévu de faire une incursion dans Guadalupe Mountains NP, puis retour au Nouveau Mexique puisqu’une longue route nous attends jusqu’à White Sands NM et ses paysages immaculés. Nous avions prévu de camper au cœur de ce désert de sable blanc, mais les places sont limités et la réussite de ce plan est assez incertaine …

Il fait très froid lorsque nous nous levons et ce d’autant plus que le soleil n’est pas encore levé. Si l’on veut avoir une chance de trouver un emplacement de camping libre en ce vendredi de week-end prolongé, il ne va pas falloir trainer (fuseau horaire aidant, nous allons perdre une heure en repassant au Nouveau Mexique). Malgré cette petite contrainte horaire, nous voulons profiter au maximum du :

Parc frère du Carlsbad Caverns NP que nous avons visité en début de road trip, Guadalupe Mountains NP (prononcez guouadaloupé) se trouve pour sa part au Texas. Comme son nom l’indique, l’espace ici protégé est une petite chaîne de montagne qui contient notamment Guadalupe Peak, le point culminant de l’état à 2667 mètres d’altitude. Pas de route scénique dans ce parc, tout au plus la route entre Carlsbad et El Paso qui longe le parc permet d’observer les vertigineuses falaises d’El Capitan. Ce parc se mérite donc en se parcourant à pied, et notamment par des randonnées de plusieurs jours. Un peu perdu devant le nombre de randonnées disponibles et surtout refroidis par un vent assez violent, on préfère attendre l’ouverture du Visitor Center afin d’avoir l’avis des rangers sur la demi-journée que nous allons passer ici.

Comme celui-ci n’est pas encore ouvert, on profite d’avoir une petite demi-heure pour parcourir le petit sentier de découverte de la nature autour du bâtiment. Elle offre des jolies points de vues sur les montagnes et les prairies désertiques à leurs pieds. Une bonne façon de passer le temps pendant une demi-heure.

Guadaloupe mais photo réussie.

A l’ombre des jeunes Yucca en fleur.

Après discussion avec un ranger, nous suivons sa recommandation d’effectuer le Devil’s Hall Trail. D’une part parce qu’une randonnée qui s’appelle le vestibule du démon, ça claque et d’autre part parce que la saison est particulièrement indiquée pour cette marche. Longue de 7 kilomètres et 250 mètres de dénivelé, ce trail de difficulté modérée nous permettra de découvrir quelques paysages typiques du parc.

C’est parti mon kiki !

Le sentier parcourt en grande partie le Pine Spring Canyon en suivant un wash (lit de rivière asséché) aux galets blancs. La marche est plutôt facile. Ce qui rend la randonnée magnifique, ce sont les couleurs d’automne dont les chênes, érables et autres genévriers se sont parés. Quel beau contraste dans ce paysage tourmenté. Le chemin s’élève lentement avec, toutefois, quelques rochers à escalader.

 

On laisse les enfants s’ébrouer.

Elles en ont foutu de partout.

Nous arrivons face à un petit cirque qui termine le wash principal. Une incongruité géologique, le Hiker’s Staircase ou escalier du randonneur permet de monter jusqu’au fameux vestibule démoniaque. Formé de fines couches de roches sédimentaires superposées, il surplombe une large mare d’eau. Attention au bain forcé si vous manquez d’équilibre !

Attention à la marche !

Objectivement, ce n’est pas le chemin le plus pratique.

Après avoir passé sans encombre le point d’eau et l’escalier, on passe les portes du vestibule. On se croirait dans un passage du Seigneur des anneaux en franchissant ce portail monumentale, ne manquent que deux statues de marbre pour encadrer l’ouverture. Seuls en plein parc, dans le froid, avec le vent qui ne nous laisse pas de répit, nous sommes dans une ambiance presque mystique. Bien loin des chaudes et lumineuses journées passées à Big Bend NP.

Les portes du Gondor.

Nous entrons enfin dans ce fameux vestibule. Nous sommes dans un grand couloir étroit. Les fines couches rocheuses qui constituent la paroi ressemblent à un mur de brique. Un peu plus rouge et l’on se croirait dans un coron. Le passage n’est pas bien long, tout au plus quelques dizaines de mètres. On le traverse donc assez rapidement.

De l’autre côté, le wash continue, encore plus blanc. Là encore, les arbres colorés sont magnifiques. De petits arbustes ont réussis à pousser sur les strates minérales, ils forment une sorte de jardin suspendus. Charmant.

Massif d’automne.

Au bout du chemin.

Le retour se fait par le même chemin. Au total, nous aurons effectué la marche en un peu moins de 3 heures. Si le final est plutôt sympa, les reflets d’automne font que cette randonnée restera un très bon souvenir. Une bonne manière de découvrir le parc sans trop de dénivelé, le froid et le vent nous ayant empêché de faire quelque chose de plus conséquent.

Définitivement, le parc de Guadalupe Mountains, montagneux comme on les aime, nous laisse un petit goût de revenez-y.

On reprend la route direction El Paso, à l’Ouest. On ne remarquera pas grand-chose des abords de cette ville frontière si ce n’est que la pauvreté semble ici omniprésente. On reprend vers le Nord et après avoir passé un nouveau barrage de douane et trois heures sur la route, nous arrivons à l’entrée du :

La priorité pour nous est de nous enquérir de la disponibilité des emplacements de camping backcountry, en plein désert. Malheureusement, notre enthousiasme est rapidement douché, il est 16 heures et le dernier emplacement a été réservé avant midi. Pour dire vrai, l’éventualité d’une nuit aussi éloignée de tout me faisait un peu peur, je suis donc un peu soulagé.

Nous nous retrouvons donc sans plan pour le soir même et sans solution de repli évidente pour camper. Heureusement, la technologie actuelle supplée notre absence de préparation et un coup d’œil sur une appli de réservation hôtelière nous permet en un instant de réserver une chambre correcte dans le Days Inn d’Alamogordo (un motel de chaîne aux prestations standards).  Sans perdre de temps, nous allons poser nos valises pour revenir rapidement parc.

White Sands NM est un lieu unique au monde. Ce désert de sable blanc situé dans le bassin de Tularosa est composé de gypsum, c’est le plus grand désert de ce type sur la planète. Nous découvrons cet environnement sur le Inderdune Boardwak, des pontons placés sur le sable pour rendre l’aventure accessible à tout le monde. Rapidement, nous enjambons les barrières (c’est autorisé dans ce parc) pour découvrir par nous même les étendues immaculées.

Au bout de quelques minutes, nous traversons la route scénique du parc pour avoir une vue sur les montagnes San Andres au creux desquelles est niché le désert. Le soleil se couche derrière elle et l’on prend le temps de savourer les derniers rayons de l’astre qui font scintiller les dunes. Le spectacle est zen et magnifique. Nous sommes justes perdus face à l’immensité sableuses, le moment est propice au recueillement.

A la tombée de la nuit, nous quittons le parc sans regret, une nouvelle randonnée est prévue dès les premières heures demain. Sur les conseils du réceptionniste de l’hôtel, nous nous rendons au Cowboys Steakhouse pour diner. Les viandes sont super bonnes et la salle est remplie de locaux, un gage de qualité. Petit bémol, on ne peut même pas commander une bière pour accompagner notre festin.

Menu vegan.

On file au dodo sans demander notre reste.  La journée aura été magnifique avec la randonnée couleur d’automne dans les Guadalupe Mountains et la découverte du désert monochrome de White Sands. Tout le monde a apprécié, et on en saute même de joie !

Raté

Loupé

PUTAIN !

Scheiße, mais comment il marche ce truc !

Et voilà, photo spontanée en plein vol.

 

3 réflexions sur “Sur la terre des cactus : En voir de toutes les couleurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *