Trip à Kanab(bis) : Mise en bouche dans Johnson Canyon

Samedi 27 mai 2017

A peine un mois de passé et nous sommes de retour sur le tarmac de l’aéroport de la cité des vices Las Vegas. Cette fois-ci, ce n’est pas pour un weekend en amoureux mais pour une semaine en famille. En effet, les parents d’Hélène, son frère et sa colocataire/petite amie/fiancée/partner (Mathilde je te laisse choisir) nous rejoignent pour nous accompagner dans cette découverte approfondie de la région de Kanab.

Les navettes de l’aéroport nous amène jusqu’au gros hub où se situent toutes les compagnies de location de voiture. Nous avons réservé en avance avec assurance comprise, on s’enregistre à une borne et directement, on nous envoie au garage d’où nous ressortons avec un beau Ford Explorer noir 7 places.

Parfaite pour se prendre pour des Explorers @PtitQuinquin

Après les arrêts obligatoires à Sprouts pour les courses de la semaine et surtout dans un Liquor Shop pour faire les stocks de bières pour la semaine, nous prenons enfin la route vers Kanab. C’est après un peu plus de 3 heures de route que nous prenons possession de notre très belle demeure pour les nuits qui font venir. Les chambres sont spacieuses et le patio, ombragé sera parfait pour moult barbecues.

C’est une maison bleue …

Il est encore tôt et Clément (mon beauf’) et Mathilde sont encore sur la route en provenance du Grand Canyon. Nous partons donc avec Michel et Dominique pour une courte excursion en direction de Johnson Canyon.

La Johnson Canyon road est une route qui débute à 11 miles à l’est de Kanab et s’enfonce dans le Grand Staircase National Monument (paix à son âme, il a depuis été démantelé par le gouvernement).  J’avais repéré sur Complètement à l’Ouest, le récit d’une séance photographique sur les bords de cette route. Laetitia, l’auteur du blog m’avait gentiment donné toutes les indications pour trouver ce point de vue.  L’intérêt du site m’avait été confirmé par la lecture de Photographing The Southwest, mon livre de chevet. Néanmoins, je ne sais pas trop pourquoi, je n’avais pas intégré ces renseignements au road book de la semaine.

Nous nous arrêtons donc au petit bonheur la chance devant ce qui me semble être des falaises de grès jaunes bien prometteuses.

L’explorateur intrépide aux hautes chaussettes.

On traverse un petit wash, ou rivière asséché, et surtout de hautes herbes sèches. Des dizaines de grattons se collent sur mes poils des pattes, me faisant amèrement regrettés de ne pas être passé chez l’esthéticienne la semaine précédente. Bon an mal an, après une petite quinzaine de minutes, on se trouve au pied d’une jolie butte de slick rock bien colorée.

On touche au butte.

On prend un peu de hauteur en gravissant le banc de sable qui borde le rocher. Ce n’est pas chose aisée tant le terrain est pentue. Le roc est irisé de nuances de jaunes et de blancs. D’en haut, on surplombe le canyon depuis un petit renflement de roche torturée. Un mini dôme. C’est plutôt joli mais cela ne ressemble pas du tout aux photos qui avaient attirés mon attention.

Je m’écouterai bien un Jaunisse Joplin.

 

Et un dernier ptit jaune pour la route.

Les paysages derrière notre promontoire sont plutôt sympas et l’on distingue un petit passage entre les falaises qui se rapprochent. Je dois me rendre à l’évidence, ce n’est pas du tout ce qui m’a été décrit. On choisit quand même de se rapprocher de ce petit canyon.

Des reliefs prometteurs.

On suit le cours sableux de ce qui doit être un torrent les jours d’orage. La texture et les détails des parois qui nous entourent sont assez extravagants. On tombe sur un petit bloc qui a dû être arraché par les forces de l’eau. Il permet de se rendre compte encore plus finement de la structure des roches.

Belles strates.

Les murs se rapprochent encore alors qu’au-dessus de nous, de gros monticules pointus s’élèvent. Nous arrivons à une paroi bien lisse qui doit donner une belle cascade en cas d’orage. D’évidence, on ne pourra pas aller plus loin par ce chemin. Ce n’est pas très grave, le petit canyon est charmant, une bonne mise en bouche pour ce qui nous attend.

L’espoir au bout du slot canyon ?

Et non, sens interdit.

Avec Hélène, on décide de prendre un peu de recul pour essayer d’atteindre les beaux dômes jaunes. On remonte sur le premier promontoire qui nous avons exploré pour tenter de trouver un sentier longeant la paroi.

On part à l’aventure. @PtitQuinquin

Panoramas sur le canyon du fils a Jean.

Rapidement, ce qu’on a pris pour un sentier de vaches ne s’avérera qu’un canal formé par les eaux de pluies. La roche est beaucoup plus friable et l’on surplombe maintenant un beau précipice. Il ne s’agirait pas de faire une cabriole dès le premier jour des vacances. On s’escrime à avancer en s’appuyant autant sur nos mains que sur nos pieds avant de nous rendre à l’évidence, nous n’irons pas plus loin. On prend une dernière photo avant de rebrousser chemin.

Le chemin. Pas evident de le voir.

Prometteurs mais apparemment inaccessibles …

Retour à la voiture un peu penaud et tout de même déçus. Sous les lumières du soleil qui décline, on reprend la Johnson Canyon Road en effectuant quand même quelques petits arrêts. Le premier est pour les restes des lieux de tournage de la série Gunsmoke ou Police des plaines en français. Cette série longue de 14 saisons entre 61 et 75 a en effet été tournée dans les environs de Kanab, comme de nombreux autres films. L’entrée des vieux bâtiments n’est pas accessible mais on a une belle vue d’ensemble depuis la route.

Ambiance western.

S’en suivent ensuite quelques rencontres animalières. On aperçoit d’abord un jack rabbit (lièvre du désert aux longues oreilles) qui détale sans demander son reste. Puis, et c’est bien normal pour cette route bordée de ranchs et de fermes, de magnifiques chevaux qui paissent dans un champ bien vert. Et enfin, deux énormes dindons bien colorés. On ne les voit pas trop bougé et sur la photo, ils ont presque l’air en carton-pâte. S’agit-il de vrais oiseaux ou de leurres ? C’est un débat qui nous agitera toute la soirée. Toujours est-il qu’en repassant le lendemain sur la même route, les volatiles ne seront plus là. A vous de juger …

C’est malin, j’ai envie d’un bon steak. @PtitQuinquin

Alors, sommes-nous les dindons de la farce ? @PtitQuinquin

Enfin, à l’entrée du canyon, il faudra mon regard acéré d’aigle pour repérer une arche qui se détache sur les falaises. Celle-là, je n’en avais entendu parler nulle part, je ne suis donc pas peu fier de ma découverte ! Bon j’apprendrai par la suite qu’elle s’appelle Eagle Gate Arch et que je ne suis donc pas le premier à l’avoir vu. Le jour où je pourrai baptiser une arche à mon nom n’est pas encore arrivé !

Vous aussi trouvez la quasi Floran’s Arch !

Voilà, notre mise en bouche est engloutie. Nous rentrons à la maison pour y retrouver Clément et Mathilde. Nous trouverons ceux-là, prétextant que descendre au fond du Grand Canyon est fatiguant, se détendre sous le porche au lieu de nous avoir préparés l’apéro ! La jeunesse n’a plus aucun savoir vivre de nos jours.

Un rapide passage sur mon ordinateur m’apprend qu’au final, nous n’avons loupé la zone que je voulais explorer dans le canyon que de quelques dizaines de mètres !  A charge de revanche.

Allez, demain, les choses sérieuses commencent ! (et je parle des visites, pas des apéros).

 

5 réflexions sur “Trip à Kanab(bis) : Mise en bouche dans Johnson Canyon

  1. J’avais moi aussi pris les coordonnées de ce beau site aux couleurs jaunes. Tes photos sont très jolies. Même en se trompant on tombe sur des endroits sublimes. Encore merci de ce partage

  2. la zone a peut être été loupée de quelques dizaines de mètres mais c’est superbe quand même !
    Je vais essayer de la trouver…. mais ça n’a pas l’air facile merci

    • On a trouvé le lendemain (voir l’article suivant) et ce n’était pas si caché que ça, il ne faut pas hésiter à aller un peu plus loin sur la route pour le voir et faire demi tour.

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